Ferret !
C’est notamment un Cap du littoral atlantique, mais plus proche de nous, Ferret c’est des vals (ou vaux), un valaisan, l’autre valdotain, un hameau d’altitude (1’700 m), une Dranse, une Doire, un Mont, une Tête, une Fenêtre et deux Cols, un grand et un petit. Tous présentent intrinsèquement un attrait certain, mais pour le biker alpin, les trois derniers offrent évidemment un intérêt tout particulier. Si la Fenêtre est pour l’instant à l’état de projet, le Grand et le Petit Col Ferret étaient notre destination du jour.
Septembre persiste et signe. Encore une superbe journée d’arrière été à crapahuter de chemins en chemins. Du forestier, du caillouteux, du terreux, de l’herbeux, du roulant, du pentu, du plus accessible, de l’alpin, de l’aérien, du lisse, du bosselé, du creusé, du raviné, du défoncé, du montant, du descendant, du sinueux, du tortueux, du rocailleux, mais toujours du chemin. Belle et grande rando partagée sur les délicieux sentiers du haut Val Ferret.
Mon souhait ? Encore 5 ou 6 week-ends comme ça et après, 2.50 mètres de neige en une seule nuit…
Le plus drôle serait que ça arrive vraiment.
Démarrage singletrackeux et forestier, ou comment remonter le Val Ferret autrement.
Deux lacets, trois traversées, cinq bonnes raisons d'opter pour un premier et unique stage de sherpa.
Les responsables des sentiers pédestres locaux ne se rendent pas compte : comment voulez-vous qu'on se tienne à leurs chaînes en roulant ?
Au royaume du chemin caillouteux, le cintre léger et le mollet affûté sont rois.
L'Amône : ses cascades et sa dalle avec ses habituelles mouches collées dessus.
L'échappée belle.
Les premiers mètres d'ascension vers l'alpage de la Peule : le ton est donné, partir lentement et ensuite ralentir.
L'image trompeuse d'une piste à la déclivité omniprésente.
300 mètres de D+ plus haut, le souffle est court, mais le sourire (presque) retrouvé.
Même les freeriders les plus célèbres sont parfois fatigués !
Hey Wade (Simmons), finis ta sieste, faut qu'on se remette en route !
C'est l'histoire d'un chemin qui avait décidé de monter...
... de faire un petit palier ...
... puis de recommencer à monter ...
... de refaire un palier...
... et ainsi de suite.
Y pourraient quand même entretenir les abords du sentier, non ? Ce serait plus esthétique pour les photos.
Blabla dominical d'altitude.
Même les chemins les plus intègres finissent par faire un écart ou deux (donc un S).
S'élever de crête en crête...
... rouler vers le mêmel but...
... vaincre raidillon après raidillon...
... pour finalement accéder aux 2'537 mètres du Grand Col Ferret "On The Bike".
Deux gorgées de coca plus tard, déjà de retour aux affaires : direction le petit frère.
A peine un regard à l'autre Val Ferret (italien)...
... et la suite nous tend déjà ses bras : un suberbe single accroché au flanc sud de la Tête (de Ferret)
Reste à négocier les droits de passage avec un patou fort impressionnant et bien décidé à nous tenir loin de ses brebis préférées.
C'est plus étroit, plus aérien, à peine moins physique, mais toujours aussi appétissant.
Fausse joie. Que la brèche entre la Tête de Ferret et le Chantonnet est pourtant tentante...
... mais notre destin a décidé de nous emmener plus loin, toujours sur le versant italien...
... jusqu'au Petit Col Ferret et ses formidable pierriers sommitaux.
Quelques contusions et émotions plus tard, nos démêlés avec Madame caillasse sont définitivement enterrée. (au sens propre comme au sens figuré.)
Comme en hiver, l'itinéraire de descente s'insinue entre la Crête de la Perche et la Crête de la Gouille.
A la différence que, si à ski on peut paresseusement se laisser glisser à flanc de coteau, à vélo, il vaut mieux regarder où l'on pose sa roue avant.
Comme des papillons de nuit, nous sommes irrésistiblement attirés par la lumière.
Et le bonheur, il est où déjà ?
Non, pas sur la terrasse de l'Auberge des Glaciers, enfin pas seulement...