Varneralp 08 – I

Après une escapade très descendante du côté de la PassPortes et deux week-ends aux randonnées écourtées ou annulées à cause de la pluie et du froid, il était temps de profiter d’un créneau de météo favorable et enfin bien calé sur une fin de semaine pour revenir aux affaires : petite rando de remise en jambes du côté de la cabane de Brunet, décrassage sur les hauts de Verbier et surtout Varneralp au programme d’un week-end copieusement VTT. Petite variante pour cette édition 08 de la « Varner », rouler comme guide « Free Lance » pour mon pote Chris, de Big Mountain Bike Adventures , et ses clients.

Collaborer avec BigMountain, c’est d’abord bénéficier de sa logistique. C’est aussi se replonger dans ses fondamentaux de langue anglaise, mais c’est surtout rouler en groupe, « pour » des participants/clients. Qui dit groupe, dit forcément inertie, et qui dit clients, dit nécessairement gestion, du parcours, de la subsistance et de l’assistance technique. Avec des niveaux physiques et techniques différents, et des participants peu autonomes, le rythme devient inévitablement aléatoire. Une « Varner » un peu spéciale, donc, plutôt conviviale, souvent hachée et surtout, plus Free Ride que de coutume. Ouvrir le chemin de descente pour cinq canadiens à gros vélos et leurs deux guides pros, n’offre malheureusement pas beaucoup d’opportunités pour prendre des photos. Si les riders affichent rapidement une banane aussi large que la section de leurs pneus, ils manifestent tout aussi rapidement leur impatience à en remettre une couche et à « enquiller » full-gaz la prometteuse section suivante. Au royaume du bike descendant et payant, le photographe n’est pas roi et l’adepte d’hédonisme encore moins.
Au final, une expérience un peu mitigée, qui me conforte dans mon opinion : mélanger business et plaisir est rarement une bonne idée, ou comme le dirait mon ami Chris, « That’s a job ».
Et justement moi, mon job ne consiste pas à faire du VTT. Une de mes passions, oui !
Au rayon des points plus positifs : la confirmation que mon tout nouveau Foes FXR 2:1 est bien l’arme ultime pour du «All-Mountain » engagé et, accessoirement, une aide précieuse pour tenir tête à des « Crazy Canaks » chambrés pour leur rythme de montée, et bien excités par la longue et sinueuse descente finale.