A ce stade de fréquentation, ce n’est plus de la passion, c’est carrément de l’amour. Après une première comme guide pour Big Mountain Bike Adventures , une deuxième sous forme de balade familiale de découverte et de partage, la troisième « Varner » de l’année avait pour but de servir de premier test pour le tout nouveau Blur LT2 du JP. A événement exceptionnel, (JP optant enfin pour un « vrai » bike après une demi-douzaine de Cacadale tout pourris) itinéraire exceptionnel.
Du single, du single, encore du single. De l’éprouvant en apéritif, celui menant des Caves du Scex vers le petit alpage de Nüschelet : cassant, technique, et souvent méchamment montant. Du plus suave, ensuite, celui traversant le superbe et vaste pâturage de Varneralp : d’abord terriblement exigeant, puis plus conciliant et finalement agréablement redescendant en direction de la Croix de Plammis. Du divin, en plat principal, celui dévalant à travers ardoises et pinèdes vers le village de Varen : parfois lent, parfois rapide, toujours sinueux, toujours assez technique, jamais dangereux. Du très couru, mais infiniment appréciable, en dessert, celui longeant le sympathique bisse de Varen : frétillant, quelquefois turbulent, rarement querelleur. Et enfin du goûtu en guise de digestif, celui plongeant vertigineusement vers le célèbre vignoble de Salquenen : étroit, abrupt, caillasseux et cachant plus d’un tour et détour sous ses faux airs d’amical trait d’union bilingue entre le Haut et le Bas.
Du single, du single, encore du single.
Forcément, quand on aime, on ne compte pas.
Courte pause p'tit déj, pendant que nos toutes nouvelles montures prennent le soleil du matin. Point commun entre elles, un bref détour du côté de Briarcliff (NY) pour passer de leur usine californienne au Valais...
Cap à l'Est : Bisse de Tsittoret, Caves du Scex, vallon de la Tièche, et plus si affinité avec l'Oberwalliserdialekt.
Pour le sourire du matin, va falloir attendre un peu que le pilote ait pris la mesure de son nouveau compagnon à deux roues.
Un itinéraire pure single, élevé en plein air, quelques siècles d'age. Un grand crû, réservé aux amateurs sachant en apprécier toute la subtilité des arômes.
La dégustation d'un tel single est avant tout affaire de nez.... Celui nécessaire pour en découvrir toute la complexité du tracé.
Une robe chaude et un caractère puissant aux arômes de résineux....
.... un corps intense et bien charpenté....
... un goût savoureux mais qui assèche la bouche...
... un développement herbeux et boisé ....
.... avec une dominante (Ah, la vache !) très valaisanne.
... une saveur ambrée qui s'attarde sur le palais....
... un soupçon de chaleur et de sel...
... et un final particulièrement fumant. Un grand et beau premier single, à éviter de mélanger avec le Coca de Plannigrà¤chli...
Pour suivre : un deuxième single au bouquet immédiatement plus sucré...
... aux arômes de caramel ....
... avec quelques notes plus acidulées…
.... mais toujours moelleux et facile à consommer...
.... à l'ampleur insoupçaonnée...
... et à la profondeur surprenante...
Au final, un single équilibré et qui tient bien même s'il est parfois exposé à l'air.
Un troisième single pour le dessert ? Why not ?
Il a une l'attaque crémeuse et légère....
... un développement aromatique plutôt terreux ....
.... une grande palette visuelle avec une certaine complexité du toucher ....
.... une capacité de vieillissement certaine ....
... une forte propention à plaire aux puristes ...
... son parfum est superbe ...
... et il possède un caractère sec aux notes épicées qui revient sur le final.
Un ch'tit dernier pour la route ? Ouaip, j'veux bien, mais de quelle route tu parles ???
Un single au goût apre, plus complexe en terme de dégustation...
... au fort goût minéral qui se corse de notes qui évoquent le brûlé...
... avec un final sulfureux. A réserver aux connaisseurs avisés !