Saison après saison, cet itinéraire hors-normes s’impose comme la sortie de tous les superlatifs. Par son dénivelé négatif d’abord, 2400 mètres d’un seul tenant, entre le col du Wisshore et St-Léonard, difficilement égalable ailleurs en Valais. Par la variété et la beauté des environnements proposés, allant de la rudesse de sa haute montagne, de ses glaciers et de ses abrupts pans rocheux, à la douce promesse de son vignoble en terrasse, en passant par l’austérité de ses vastes plateaux dénudés, le charme pittoresque de ses grasses pâtures verdoyantes, la douceur des rives de son lac artificiel, la verticalité de ses vertigineuses gorges et l’ombre apaisante de ses profondes forêts. Par sa période opérationnelle aussi, coincée entre la fonte des neiges et la brève durée d’ouverture des remontées mécaniques y donnant accès. Par sa fréquentation, enfin, qui ne se dément pas au fil des années.
Mais, au-delà des chiffres et des mots, la « Wild » reste une formidable journée en selle, à déjouer, l’un après l’autre, tous les pièges de son itinéraire alambiqué, à gérer la diversité de ses sentiers successifs et à admirer son incroyable palette de paysages.
En résumé, la « Wild » est la journée à ne pas louper.
A chacun sa façon d'entamer son ascension matinale vers la lune.
"O" comme MOON ou comme MOntana ?
Entre pâle soleil du matin et dernières nappes d'un brouillard collant ...
... il y a un chemin, encore un peu frais mais déjà terriblement appétissant.
La Pointe de Vatseret veille sur son petit glacier captif comme un garde royal sur Buckingham : impassible.
Les premières réjouissances d'une journée qui en comptera plus que de raison, nous incitent à rapidement décoller nos paupières.
D'autant que la remontée vers le Wisshorelücke promet d'être plus enneigée que de coutume.
Tous les bikers de la première cabine s'y retrouvent pour un concerto de pieds mouillés et d'épaules meurtries.
Et le changement de versant ne change rien à l'affaire, bien au contraire.
Notre courte incursion bernoise se révèle beaucoup plus enneigé que lors des éditions précédentes.
Pas grave, une fois la Wildstrubelhütte passée, tout rendre dans l'ordre. Le caillou redevient le maître mot ...
... et la verticalité, le leitmotiv de notre plongée vers les turquoises Rawilseeleni.
L'ami Jean-Alex s'y retrouve rapidement dans son élément.
"Drè dans le pentu", l'illustration par l'image ?
Petit repérage de ligne..
... avant de tenter le passage le plus aérien et rocheux du secteur.
Un nose-turn et quelques marches plus tard, c'est "in the pocket".
Retour en terrain connu et agréablement meuble.
Le dicton qui dit que l'herbe est toujours plus verte dans le jardin du voisin est faux. La preuve !
Notre escapade en terre bernoise se termine. Direction le Vieux-Pays !
The black Knight à l'oeuvre.
Même si la table n'est pas vraiment dressée, la pause "casse-dalle" s'annonce.
(re)mise en route un peu cassante, mais très bénéfique pour tasser le sandwich au fond de l'estomac.
Le plateau du Rawil dans toute sa splendeur et sa singulière verdeur (provisoire).
Après une première partie de désescalade, notre singulier itinéraire descend désormais par paliers ...
... avant de s'insinuer entre les verrous glaciaires.
Pas sûr que se soit une bonne idée de prêter le Foxy à Jean-Alex. Déjà qu'avec son "vieux" Canyon, il passe son temps à nous attendre...
Toute végétation a ses limites. Celle du Rawil s'appelle 2'425 mètres sur mer.
Des rives de sa Moselle natale à celle du déliceux petit lac du Plan des Roses, il n'y a que quelques tours de roues pour l'ami Alex.
Le Nose-Turn expliqué aux nuls ...
... et la sortie de bunker (naturel) par l'exemple.
Deux bonnes raisons de ne pas toujours vouloir suivre l'exemple proposé par notre ami mosellan.
Qu'est-ce que c'est beau quand c'est flow...
... et encore plus élégant quand c'est inutile.
Autres amusements un peu secouants, les perrés supérieurs de l'alpage d'Armillon.
Grandes roues et suspat' molles y seront vos meilleurs atouts, mais un pilotage dynamique et précis, aussi.
Dans le nord de la France, on rencontre pas souvent des génisses d'Hérens. Alors forcément, quelques photos s'imposent.
Comment passer des douces pâtures d'alpage aux vertigineuses falaises du Rawil : par un tunnel pardi !
De plus en plus de vert, de bleu, mais toujours autant de caillasse.
Le bonheur est dans le pré, mais notre itinéraire encore et toujours sur le chemin rocailleux.
L'incontournable arrêt Celsius et "refaisage" de mondes.
Redémarrage inédit via les passerelles ...
... et la douce déclivité du bisse de Sion...
... avant de changer d'étage pour descendre voir son petit frère turbulent d'Ayent.
Et toujours ces satanées cordes mal placées...
... enfin, pas pour tout le monde, visiblement.
Tunnel du bisse de Clavaux, ou comment expliquer à nos amis suisses-allemands qu'ils doivent enlever leur roue avant pour continuer...
... et ne pas s'inquiéter du manque de planches des passerelles trouées par les éboulements.
Le vignoble de St-Léonard, écrasé de chaleur mais doucement bercé par le glouglou de son bisse fétiche. Fin des hostilités !