Finalement, l’été est là. Et bien là. Toute l’humidité accumulée depuis le début de l’année commence peu à peu à s’évaporer et le gris qu’on croyait incrusté à jamais, laisse franchement sa place au bleu.
Il était temps ! A un mois de la fin de l’été météorologique.
Mais si, du côté de la saison on commence enfin à « avoir bon », du côté des résidus neigeux, au-dessus des 2’500 mètres, y a encore de quoi faire. Et pas spécialement à VTT…
Avec autant de neige accumulée, en particulier sur la crête sud des Alpes Valaisannes, il n’y aura peut-être pas trop des canicules d’ores et déjà annoncées pour en venir à bout … avant qu’il se remette à neiger.
Partis pour un circuit « tout cuit », les pieds au sec et le cul sur la selle, nous avons d’abord beaucoup poussé, avant de copieusement patauger dans ce qu’on ne peut plus raisonablement appelé un névé, tant ses dimensions étaient impressionnantes. Heureusement, la deuxième partie de notre descente, à partir des toujours superbes lacs de Fenêtre a remis l’église au milieu de notre village, avec un chemin entièrement refait et, du coup, beaucoup plus « bikable » que dans nos souvenirs.
Que sont 7 petits kilomètres de bitume puant et bruyant, quand on connait tout ce que réserve la suite de l'itinéraire.
A commencer par cette traversée « perchée » pour changer de vallée, de canton (province) et de pays.
A chacun sa façon d'entrer en Italie. Pour l'ami JP, c'est en force et décidé qu'il retrouve le pays de sa mère.
Le premier chemin du matin. Rocheux en diable, sud des Alpes oblige, et traitre comme un mafioso sicilien. Parfait pour se (re)mettre les yeux en face des trous.
On devrait toujours se méfier d'un mafioso qui se met à jouer « flowy ».
Ca ne dure jamais très longtemps, et c'est souvent là pour cacher le pire de la suite.
Le petit « ristretto » avalé à Baou est rapidement évaporé dans la première partie de l'ascension vers la Fenêtre en mode « pousse-pousse ».
Mais dès que la longue combe menant au Mont-Fourchon est atteinte, le régime « avec selle » redevient immédiatement d'actualité.
Loin d'être une sinécure, avec cette chaleur accablante, il permet néanmoins de s'élever nettement plus rapidement.
Ceci écrit, dans cette partie des Alpes, on atteint rarement les 2700 mètres d'altitude en pouvant resté constamment en selle.
Arrivederci, Valle d'Aosta !
Welcome Back in Valais !
Le temps que notre petit groupe se regroupe, l'ami JP improvise un slalom de crête transfrontalière.
Si l'entrée en matière n'est pas franchement encourageante.
Ce n'est rien par rapport à la suite qui nous attend.
Une neige trop molle pour être roulée en sécurité.
Et une langue de neige qui coure quasiment jusqu'aux rives du lac de Fenêtre le plus haut perché.
Alors forcément, quand on retrouve le pré, on est soulagé même si on a a les pieds copieusement mouillés.
Et comme la région ne fait pas que dans le pré, on est également bien secoué.
Le lac médian, un peu caché, fait rarement l'objet d'un cliché. Faute réparée est à moitié pardonnée.
Tout le contraire de son voisin un peu à l'Ouest. De multiples fois photographié, avec son panorama de carte postale.
Le premier tronçon débarrassé de neige et/ou de randonneurs. Qu'est-ce que c'est bon de pouvoir lâcher les freins !
Le dernier des trois lacs n'est pas le moins turquoise, ni le moins fréquenté. Forcément avec une montée aussi exigeante pour rejoindre ce site d'exception.
La plongée sur le Plan de la Chaux, commence en alternant les tronçons cassants et les les épingles retorses.
Avant d'offrir du « flow » et des panoramas de folie sur le Mont Percé et son austère fond de la vallée.
Miam Miam, y a bon !
Mais y a aussi de plus en plus chaud.
2024, l'été de toutes les fleurs ? Ce n'est rien de l'écrire.
Rouler ou admirer, il faut choisir. Malgré la relative largeur du chemin, vouloir s'ébahir face aux panoramas c'est courir le risque d'aller visiter involontairement le pré.
Petite séance de tricot à mailles relâchées.
Tout aurait pu finir par passer, à l'exception de ces deux lacets, mal tracés.
Un dernier regard vers la toute jeune Dranse de Ferret.
Et nous voilà déjà en train de (re)suer pour traverser les nombreuses combes et torrents qui parsèment les hauts de la Fouly.
La dernière plongée de la journée, à travers le vaste pâturage de la combe d'Idroz.
Avant d'aborder la rugueuse traversée de son torrent éponyme.