Avril est encore juvénile, mais le printemps a déjà clairement pris ses quartiers, particulièrement en versant adret. La chaleur est présente dès la fin de matinée, la poussière de nouveau au menu des adeptes de chemins et la neige reflue chaque semaine un peu plus. Un peu plus, mais pas suffisamment pour nous permettre d’atteindre, d’ores et déjà, le petit oratoire perché de Chäller où nous avions projeté un fervent pèlerinage pré pascal. Ou pas ! A cause de l’ombre d’une forêt de trop, nous avons fini, pieds mouillés et vélos embourbés, ou plutôt enneigés, 50 pauvres mètres au-dessous de notre but de la journée.
Pas grave. Même si « Unter Chäller » n’existe pas vraiment, c’est de là que démarre l’accueillant et joueur itinéraire de la « Chällerflüe Bike », sorte de remise au goût du jour, par nos amis « loèchois », de la mythique mais rustique descente de Varneralp.
2025 propose un printemps franchement précoce, mais pas au point de nous permettre de monter d’un étage. En tout cas, pas encore.
Le sixième et dernier lacets au menu du démarrage « drè dans l’pentu » sierrois, n'est heureusement pas le plus compliqué à gérer
En revanche, 2025, année des arbres renversés, se confirme un peu plus à chaque sortie.
A la profonde pinède de Finges, nous préférons, la steppe aride et caillouteuse des rives d'un Rhône encore sauvage.
1300 mètres de dénivelé plus tard, les premiers névés de la journée viennent rafraichir et compliquer notre longue ascension.
Un « petit basque » abandonné ? Pas pour longtemps, juste le temps de jeter un sort aux sandwichs embarqués.
Aujourd'hui, vouloir s'élever semble compliqué pour tout le monde. Pour les « volants » autant que pour les « roulants » .
Pas grave. Le dépat de la « Chällerflüe Bike » nous tend ses lacets, à peine quelques mètres en dessous notre pic nique improvisé.
Disposer de plusieurs Levos, permet de les assortir à chaque tenue de « bikeuse ».
Quand les mélèzes n'ont encore par recouvré leurs aiguilles, les sapins rient.
Ce qu'il y a de bien avec la « Chällerflüe Bike », c'est que chacun y trouve son bonheur...
Les « bikeuses » peureuses l'accessibilité nécessaire et les « bikers » joueurs, des lignes qui n'existent nulle part ailleurs.
Grâce à leur maniabilité avérée, les « petits basques » excellent sur ce tracé accessible et joueur.
Le bonheur est toujours dans le pré, même quand l'herbe n'y a pas encore poussé.
A vélo bien né, Levo vite rattrapé.
Même si les déclivités restent évidemment d'actualités, un chemin bien tracé rend l'exercice de la descente beaucoup plus aisé.
Un Rise vraiment « fumant » ou simplement un chemin déjà très tôt poussiéreux ? Clairement les deux !
A chaque ligne son degré de difficultés et, conséquence immédiate, son niveau de « vélosatisfaction ».
A l'heure des « gros moteurs » et des batteries « envahissantes », le Rise fait figure de poids plume agile et virevoltant.
« Attrape moi, si tu peux ». Va falloir lâcher les freins, parce que les « petits basques » sont de véritables pousse au(x) crime(s) dès que le tracé devient sinuant.
A leur guidon, la principale difficulté consiste à savoir jusqu'où aller, sans limites dépasser.
Rester concentré et les « petits basques » seront bien gardés.
La « Chällerflüe Bike », itinéraire plaisir par excellence.
Même si de rares secteurs demandent un peu plus de conviction pour être aborder dans de bonnes conditions.
Et un petit détour sur le « Grossi », ça vous dit ? Nous, oui !
Règle N°1 quand vous avez la chance d'avoir un Rise en or : ne jamais le prêter aux bikeuses peureuses.
Sous peine de devoir finir la descente sur un Levo trop petit, qui ne tourne pas et qui freine encore moins.
Quand on est le roi du lacet, on n'est pas forcément maladroit en tout droit.
Dis, ça t'embête de me rendre mon vélo ? OK, OK, ne répond pas et continue à sourire.