Ca pourrait être le nom d’un inédit combat de reines encore jamais organisé ou l’appellation d’un « event » consacré à un de ces nouveaux sports à la mode, mais c’est simplement la désignation la mieux adaptée à notre rando habituelle de début de saison à travers le bas Val d’Hérens. Notre entame de saison est maintenant déjà loin, mais l’attrait de cette boucle passant successivement en revue les villages de la rive droite, Nax, Vernamiège, Mase, Suen, avant de plonger vers la fraîcheur ombragée des gorges de la Borgne pour regagner la plaine du Rhône, était vraiment trop forte pour simplement en « shooter » l’édition 2009.
Et, avec pratiquement un mois de retard, ce circuit de moyenne/basse altitude prend une tout autre dimension. Au niveau des températures d’abord, avec plus de 30° au thermomètre, il n’est évidemment plus d’actualité d’emmener un coupe-vent pour affronter l’éventuelle fraîcheur des descentes. Au niveau de l’environnement ensuite : avec 30 jours supplémentaires, la nature est complètement métamorphosée et a maintenant intégralement revêtu sa parure estivale. Au niveau des sensations enfin : un mois de randos en plus dans les jambes, ça permet d’envisager la redoutable montée de fin d’itinéraire, vers le village de Vex, avec un capital physique et mental un peu plus conséquent.
Petit pensum pour un dimanche matin caniculaire : 800 mètres de D+ sur bitume. Heureusement, l'ancienne route de Nax est réputée pour sa quiétude et ses longs tronçons d'ombre fraiche.
Et un petit chemin ! Un ! Ca commençait à manquer, malgré l'overdose d'il y a deux jours à peine.
Direction Vernamiège, option grand développement, et tant pis pour les 14 stations du chemin de croix.
Deuxième chemin, descendant, roulant ...
... et ombragé. Si notre bonheur n'est pas sur ce single, ça commence furieusement à y ressembler.
Court tronçon plus engagé, côté vide, mais toujours aussi sympa à avaler bille en tête.
En bas là-bas ! En bas là-bas ! C'est Combioula, en bas là-bas, ! (presque du Maxime LeFoxterrier dans le texte)
Le chemin Mase-Combioula est comme de coutume, rocailleux, poussiéreux ...
... localement tortueux...
... mais surtout écrasé de chaleur.
Si à basse altitude, cette canicule peut être handicapante, sur les hauteurs, vus les névés résiduels, elle est sûrement notre meilleure alliée pour la suite de la saison.
Attention aux spectatrices réfugiées à l'ombre ! C'est pas sûr qu'elles voient tous les jours débouler des bikers dans leur paisible pâturage.
Spectatrices voraces, mais visiblement peu attirées par le piquant des chardons.
Sevanne, c'est vaste !
Un chemin toujours poussiéreux et tortueux, mais surtout de plus en plus ameubli par le passage répété des moutons.
Une fois le torrent de Manna traversé, rien ne change vraiment...
... sauf peut-être, la déclivité générale, qui augmente rapidement à l'approche du lit de la Borgne.
Comme tous les dimanches, JP s'est mis sur son 31 ... 31, certes, mais 31° aujourd'hui.
La descente du Val D'Herens commence tout en douceur, à travers les pâturages plongeant vers les eaux fraîches de la Borgne...
... mais, au loin, les falaises du Château de Vex nous donnent déjà une première indication sur les mètres de D+ qui restent à vaincre pour nous extraire de la gorge.
Et, de fait, les premiers raidillons titillent rapidement nos mollets de leurs pourcentages bien sentis.
Rajoutés à la chaleur maintenant accablante et au revêtement de plus en plus meuble, ils mettent rapidement à l'épreuve notre motivation mais surtout notre système cardio-vasculaire.
Les techniques d'ascension varient, mais l'effort reste le même pour tous.
Les derniers coups de pédales avant de basculer définitivement vers la plaine, sont aussi les plus délicats, à cause du chemin de plus en plus creusé, qui nous oblige à rouler avec vigilance pour ne pas "taper" les pédales.
Et maintenant, direcSion ! (parce que direction Sion, ça fait un peu pléonasme)
La première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules (Philippe Delerm). Mais peut-on encore appeler 3 dl cul sec, une gorgée ?
