Incontournable rando des Alpes Vaudoises, le Col de Chamois reste un menu de choix pour occuper son dimanche matin et, accessoirement, tester sa motivation. Au-delà de son dénivelé, 1400 m de D+, c’est surtout son kilométrage conséquent (11 kilomètres) qui vaut à cet itinéraire en pente douce son qualificatif d’interminable. Avec une première partie quasi horizontale et un secteur intermédiaire longtemps ondulant, son tracé demande de multiplier les kilomètres pour gagner de l’altitude. Serpentant paresseusement à travers une nature préservée, il permet d’en apprécier longuement la beauté sauvage, que les conditions hivernales subliment encore.
Après une semaine de foehn et de douceur, l’espoir de trouver des conditions de ski acceptables était mince. Pourtant, si en dessous des fatidiques 2’000 mètres le manteau neigeux a été transformé par le redoux et la pluie, au-dessus, la fine couche de neige fraîche tombée dans la nuit de vendredi à samedi a agréablement lissé un revêtement, certes malmené par les bourrasques, mais finalement mieux redurci par le gel nocturne qu’espéré. De nombreuses pentes étaient encore superbement skiables, à condition de faire preuve d’un peu d’observation et de flair pour déjouer les pièges laissés par quatre jours de vent tempétueux.