Un bref intermède ensoleillé aussi imprévu qu’inespéré, entre deux des perturbations qui défilent sur les Alpes de manière quasi ininterrompue depuis bientôt quinze jours et une très grosse couche de neige fraîche. Voilà deux des paramètres avec lesquels notre vendredi a dû composer, dans la précipitation d’un petit matin beaucoup plus radieux qu’annoncé. Les critères de choix posés, restait à trouver une destination sûre, proche et susceptible de faire l’unanimité. Quelques coups de fils hâtifs et l’Arpille avait, comme souvent dans ces conditions, gagner le droit de nous revoir, pour notre première escapade de l’année.
Avec ou sans les nombreuses mises en garde de tout ce que les médias comptent comme moralisateurs de journaux télévisés, mieux valait bien regarder où poser les spatules pour skier en sécurité durant cette première journée d’accalmie. Si l’itinéraire menant de Ravoire au Mont de l’Arpille est en généralement considéré comme sûr, cela n’inclut pas forcément son habituelle pente sommitale, surtout quand elle gavée de neige transportée, comme c’est le cas actuellement, après les coups de boutoir répétés des tempétueux vents d’ouest durant tous ces derniers jours. Du coup, une fois n’est pas coutume, nous avons choisi, sans regrets, de redescendre sur notre trace de montée, pour un gros gavage de poudreuse malgré tout.