Du givre au petit matin, un vent glacial et décoiffant tout au long de la journée et de la neige d’abord fondante, puis résiduelle. Trois saisons résumées en une seule journée.
Mais où est donc passé l’été ?
En même temps, on s’enfout. Que cet été frivole aille traîner où bon lui semble, tant qu’il laisse des créneaux de temps à peu près sec entre chacune de ses perturbations pluvio-neigeuses. Même avec le froid, même avec le vent, on aura toujours l’opportunité et le plaisir d’entreprendre des tours comme celui bouclé en ce dernier jour de juin, à saute-moutons sur la pseudo frontière entre Valais et Val d’Aoste.
Notre première escapade de la saison au-dessus des 2’500 mètres aura été plus fraîche, plus ventilée et plus humide que prévue, sans pour autant perdre de son attrait. L’aléa météo est parfois anecdotique quand la nature réserve des merveilles comme les paysages et les chemins menant de la Fenêtre de Ferret aux fameux Lacs de Fenêtre. J’irai même jusqu’à dire que ce (semi)mauvais temps rajoute une dimension d’immensité et d’austérité au grandiose environnement alpin de ce Haut Val Ferret. Une austérité également bien présente sur le tortueux chemin plongeant vers la jeune Dranse du même nom, qui serpente toujours à grands renforts de cailloux mal placés et de lacets pas toujours coopératifs, mais qui, au fil des saisons, se laisse de mieux en mieux apprivoisé.
Ferret, autre Fenêtre devenue quasiment incontournable dans une saison de bike bien remplie !