Ça faisait un petit moment que le vallon de St-Barthélemy nous faisait de l’œil. Perché au-dessus de la vallée principale d’Aoste, sur la commune de Nus, coincé entre ses grands voisins, le Valtournenche à l’Est et la Valpelline au Nord, ce vallon réputé pour la pauvreté de sa présence humaine, semblait taillé pour le VTT que nous aimons pratiquer. Desservie par un réseau de pistes d’altitude incroyable, la visite successive de sa ribambelle d’alpages promettait une belle boucle autour du Mont-Morion. Une belle boucle chapeautée par le Col du Salvé et ses 2’568 mètres d’altitude.
Restait à vérifier si le niveau de compatibilité VTT « in situ » correspondait bien à ce que les cartes nous avaient laissé entrevoir. Résultat : c’était encore mieux que tout ce que nous avions pu imaginer. Une piste de montée, longue, mais panoramique comme aucune autre. Un chemin final d’ascension, court et aussi « bikable » que l’examen des courbes de niveau l’avait laissé espérer. Et une descente, alternant le « technique », mais peu exposé, au très roulant, avec « gaz en grand ». Vraiment une très belle découverte, ponctuée par une agréable verrée à Lignan, ce surprenant village « promontoire » avec son non-moins surprenant Observatorio Astronómico del Valle d’Aosta.
Le Val d’Aoste ? Le fréquenter, c’est l’adopter !
Et c’est un valaisan « pure souche » qui l’écrit…
Praz, neuf bâtisses, par forcément toutes en très bon état, pour un dernier hameau habité avant d'entrer dans le très préservé vallon de St-Barthélémy proprement dit.
Un vallon dans lequel, où que l'on regarde, on a les yeux écarquillés par la beauté des paysages alentours.
Alpe Barbonce, n'était pas vraiment à notre menu de ce jour de l'Assomption.
D'où cette petite séance de « jardinage » improvisé pour rattraper une « strada bianca » momentanément envolée.
A défaut de piste évanouie, vous reprendrez bien un bout de chemin bien entretenu ? Oh que oui, cher ami !
Entre Chavalary et Tsa de Chavalary, il n'y a pas qu'un « tsa ». Il y a aussi une longue piste qui paresse langoureusement au-dessus des 2300 mètres en déroulant tout le St-Barthélémy.
Et puis, une fois Alpe Beauregard atteint, Madame déclivité décide de se remettre au sport.
Arrivés en bout de piste, des trois chemins qui mènent au niveau du Salvé, nous choisissons le deuxième croisé...
... dont l'inclinaison estimée sur carte nous paraissait adaptée à une remontée « sellée ».
Bonne estimation ! Son tracé est tellement bien adapté à l'E-bike, que nous choisissons de pousser en direction du Col de Chaleby, le voisin de l'étage au-dessus du Salvé.
Le massif du Mont-Rose avec la tête dans les nuages, et nous, avec des yeux de Chimène pour un chemin de plus en plus divin.
De crêtes en crêtes, il finit par nous dévoiler quelques perles de turquoise...
... au bord desquelles il fait bon paresser...
... avant de retourner aux affaires.
Affaires de plus en plus épicées, mais quand même bien agréables pour un lundi férié.
Après ce sympathique plan B, détour improvisé et inspiré ...
... retour au plan A de notre journée, Signor Salvé, le bien nommé.
Côté sud, ça bourgeonne, voire, carrément, ça congestionne.
A ciel menaçant, attaque de la descente « dans la foulée ».
Une descente d'abord tortueuse ...
... voire piégeuse ...
... puis, de plus en plus comestible...
.... voire carrément appétissante.
Du coup, on arrive plus rapidement au dessert.
A partir de Tza de Fontaney, y a plus vraiment de lacets.
C'est à peu près tout droit, et à peu près, sans user les plaquettes.
La « Lignan Highway » vous emmène pratiquement jusqu'aux portes de son célèbre Observatorio Astronómico...
... à travers une forêt de conifères dans laquelle les épicéas n'ont pas leur place.