Ça y est, l’automne est là ! L’automne calendaire d’abord, vieux de seulement de trois jours, mais aussi l’automne météorologique, avec sa traditionnelle descente d’air polaire du mois de septembre et ses premières neiges en moyenne montagne. Les nuits et les ombres s’allongent, l’air fraîchit et la végétation montre déjà les premiers signes de son adaptation au changement de saison. Malgré ça, ou à cause de ça, notre saison VTT se poursuit, avec la perspective toujours appréciée d’un « été indien » d’ores et déjà annoncé pour la semaine prochaine.
Le temps qui passe, le temps qu’il fait, le bike.
La vie, en quelque sorte.
Ou, en tout cas, une partie de la vie.
Et notre partie de vie dominicale nous a, une fois de plus, emmené vers le sud des Alpes, dans ce Val d’Aoste, si proche, si semblable et si accueillant, pour aller rouler le classique circuit des crêtes reliant le col Fetita, le col de Boromein et le col de Bard. Trois cols pour un premier dimanche d’automne avec le Val d’Aoste comme hôte et le Mont-Blanc comme compagnon. Un avant-goût de notre prochain « bike trip » de fin de saison dans la région ?
C'est quoi ce grand glaçon à l'horizon ?
Au tiers de l'ascension, il y a le Col de Bard, hôtel restaurant perché à Challancin pour le petit café du matin qui va bien.
Quel que soit l'endroit de la montée, il est difficile de faire une photo sur laquelle M. Mont-Blanc n'impose pas l'impressionnante silhouette de son versant italien.
Desot, Damon et Tramail, les (alpages des) Ors défilent, le Grand Blanc persiste à s'incruster sur tous nos clichés.
Liconi, Chambave et Planaval, nos trois voisins de vallons rivalisent de charmes pour tenter de nous inciter à les visiter prochainement.
A Tramail des Ors, la longue piste d'ascension cède sa place à un chemin pas forcément divin. Prochain arrêt, Col Fetita.
L'ami Jean-Alex est déjà du genre à tout tenter quand il roule en « musculaire ». Alors quand il passe à « l'assisté », accrochez vous, si vous le pouvez.
Un non chemin, sans balises ? Une denrée rare en terres valdotaines. Pas une raison de ne pas essayer de l'escalader. Quitte à privilégier le pré.
Des 2557 mètres, ce sont rarement les derniers les plus faciles à escalader.
La grande bascule dans le vallon de Vertosan.
Une seconde avant la chute, ce n'est pas encore la chute. Même si l'attitude du pilote montre déjà une forte tendance au coucher de bonne heure.
Dès que la roue libre chante, l'ami Jean-Alex ne peut pas s'empêcher d'accompagner sa douce mélodie à l'aide de son bel organe (vocal).
Second « « non chemin » de notre itinéraire, la plongée en Vertosan.
Entre les différentes zones humides, une discrète sente furtive (roulée exclusivement par les VTT?) ...
... nous permet de « raccrocher » l'ancien bisse qui mène au col Boromein.
Avec le changement de versant, le blanc omniprésent n'est plus l'apanage du toit de l'Europe, mais de l'élégante Grivola, muse du Grand Paradis.
A défaut de véritable chemin, c'est l'environnement qui fait dans le divin.
Ce qui semble tout aussi réjouir l'ami Jean-Alex.
De cassures rocailleuses en transitions à flanc ...
... nous finissons par « tangenter » le bisse recherché.
Un bisse sans nom, mais évidemment pas, sans horizontalité.
Le nez dans le guidon, et le Grand-Combin, en fond.
Au « Colle Boromein », le Géant Blanc refait son apparition.
Après une crête moins intéressante que prévu, nous atteignons le Col de Bard pour plonger vers Charvaz.
Une plongée souvent enivrante, malgré quelques sillons bien creusés.
Un insolite poulpe mauve qui nous fait « louper » l'intersection pour Charvaz.
Du coup, notre plan B se nomme « L'homme et la pente » et nous permet de relier Challancin à La Salle en mode « Attrape moi si tu peux ».
Ce qui est sympa quand on s'arrête boire une bière dans un hôtel restaurant 5 étoiles, c'est qu'à la place des chips, on a droit à du tartare et des toasts au saumon fumé.