Un petit Horlini, vendredi, ça vous dit ?
Quoi, encore une rando transalpine ?
Encore une escapade du côté de chez nos cousins valdotains ?
Eh non, perdu !
Certes le Horlini ne peut renier ses consonances latines. Certes il est bel et bien situé chez nos cousins, mais ce serait plutôt du côté des adeptes des masques de bois, les “Tschäggättä”, que dans la région des artisans-ébénistes et de la foire de la Sainte-Ourse, qu’il est à chercher. Posé en équilibre 1’100 mètres au-dessus des villages d’Albinen et de Guttet, ce superbe promontoire naturel n’apparaît pas (toujours) sur les cartes. Première crête de l’arête menant au Schafberg, puis au Torrenthorn, le Horlini aime à leurs tourner le dos comme pour mieux apprécier son magnifique point de vue sur la vallée du Rhône.
Finalement lassée de sa terrible froidure de début du mois, dame météo semble avoir rapidement « switcher » vers les attraits d’un printemps avant l’heure. Douceur revenue et vaillant soleil de février se sont ligués pour nous mitonner un cocktail de neiges digne d’une fin de saison, sur les versants exposés plein sud, comme ceux s’élevant au-dessus du pittoresque village de Guttet. Croutée à l’heure du départ, le manteau neigeux s’est inexorablement transformé dès les premiers rayons de soleil, pour nous proposer une palette complète de revêtements printaniers: d’abord plissé et durci par le vent, puis poudreux mais en phase de transformation, ensuite lourd et profond, et enfin, humide et finement revenu, selon l’altitude.