Pour clore en beauté la série de dictons inspirés par ce beau début de printemps, je serai tenté d’écrire : « Jamais un avril ne nous avait habitué à autant de chlorophylle ». En tout cas pour ce qui concerne ses 24 premiers jours. Parce qu’apparemment, pour les six derniers, les prévisionnistes météo annoncent une toute autre couleur, particulièrement au-dessus des 1’000 à 1’500 mètres d’altitude.
En attendant que Monsieur hiver s’ingénie à revenir jouer les empêcheurs de rouler en rond, nous avons profité de ce dernier vendredi avrilien pour aller rendre visite à un de nos traditionnels amis du mois de mai, l’étonnant hameau de Tatz. Trois lettres gutturales et une malheureuse voyelle, pour poser un nom sur ces ancestrales bâtisses de madriers et de pierres, perchées 1’000 mètres au-dessus de la vallée du Rhône, sur un improbable balcon relié à la plaine par un homérique wanderweg, tout en épingles et en caillasse mouvante. C’est le spot printanier par excellence ! Pour remettre du D+ dans vos mollets ramollis par la mauvaise saison, pour rajouter du soleil et du panorama dans votre esprit édulcoré par le froid et pour redonner du feeling et du mordant à votre pilotage encore hésitant et peu inspiré.
Notez-le en grand et en gras dans vos agendas, un printemps sans Tatz, c’est comme une soupe sans selle…